Comprenez votre complexe d’infériorité pour mieux vous en débarrasser

Un complexe d’infériorité impacte négativement votre bien-être quotidien. Il est un obstacle majeur à une vie épanouie, privée ou professionnelle. Heureusement, il est possible de s’en débarrasser. Petit guide du complexe d’infériorité.

Comprendre son complexe d’infériorité pour mieux s'en débarrasser

Un nez trop long, des poignées d’amour ou encore quelques lacunes en orthographe, les origines d’un complexe sont diverses.

En soi, ce n’est pas grave de se trouver quelques défauts. Cependant, chez vous, c’est différent. Exactement comme si vous vous observiez au travers d’un miroir grossissant, vous en venez à caricaturer chaque petite imperfection.

Comme l’aurait dit Cyrano de Bergerac, le nez un peu trop long devient une péninsule. Quant aux petites poignées d’amour, elles relèvent carrément de la difformité. Et ces lacunes en orthographe, elles font indéniablement de vous un ignare absolu…

Si vous faites partie de ceux qui se matraquent de ces autocritiques tous les jours, vous souffrez probablement d’un complexe d’infériorité. Cette problématique est un véritable obstacle à votre épanouissement personnel comme professionnel.

En quoi consiste exactement le complexe d’infériorité et comment s’en débarrasser ?

Dans cet article, on fait le point ensemble sur ce trouble bien trop fréquent.

Le complexe d’infériorité, c’est quoi exactement ?

Petite définition

La théorie du complexe d’infériorité est étudiée dans les champs de la psychologie et de la psychanalyse depuis les années 1920. Elle a été mise en place par Alfred Alder, médecin et psychothérapeute autrichien, fondateur de la psychologie individuelle.

Le complexe d’infériorité se traduit par le sentiment d’être inférieur aux autres. Vous vous en seriez douté 🙂

Moins beau, moins intelligent, moins drôle ou encore moins débrouillard : en souffrant d’un complexe d’infériorité, vous avez toujours l’impression de ne pas être ou réussir aussi bien que vos paires.

Il y a donc la comparaison systématique à autrui en votre défaveur et l’impression d’être inférieur à ce que vous percevez comme la norme. Le complexe d’infériorité est donc directement lié à l’estime et la confiance en soi. Il relève de l’idée perpétuelle que vous valez moins ou que vous savez moins bien faire que votre voisin.

Il est possible que vous ayez sans cesse la sensation de ne pas atteindre votre idéal. Vous vous percevez alors toujours comme en dessous des performances auxquelles vous auriez voulu parvenir.

Le complexe d’infériorité implique de concentrer toute son attention sur un ou plusieurs défauts, réels ou supposés, d’ordre physique ou intellectuel. Cette focalisation engendre donc une perception négative profonde de votre personne.

Quand devient-il problématique ?

Bien entendu, tout le monde peut éprouver, en certaines situations, un « complexe d’infériorité ». Ou plus couramment un sentiment d’infériorité.

En toute honnêteté, qui ne s’est jamais senti nul dans certaines situations ? Si cette sensation n’est pas agréable, elle n’en reste pas moins normal.

Ce n’est jamais qu’un sentiment passager.

Ce sentiment d’infériorité devient complexe d’infériorité à partir du moment où il est systématique.

En effet, lorsque vous vous disqualifiez en toutes circonstances, ou presque, le complexe peut être qualifié de pathologique. Il en est de même lorsque ce dernier impacte sur votre bien-être quotidien et représente un obstacle à votre privée ou professionnelle.

Pour faire simple, c’est au regard de l’intensité avec laquelle votre complexe influe sur votre vie qu’il faudra en déterminer ou non son aspect maladif. Dans tous les cas, ne restez jamais enfermé toute votre existence dans un état psychique qui entrave votre épanouissement.

D’où vient le complexe d’infériorité ?

Des réalités caricaturées

Assez souvent, le sentiment d’infériorité se base sur des causes réelles. La différence se situe principalement dans l’accentuation de ces causes. En d’autres termes, vous observez des défauts qui existent vraiment, mais vous les percevez beaucoup plus graves qu’ils ne le sont.

En agissant de la sorte, vous intériorisez constamment des croyances négatives à votre sujet. Ces dernières se basent sur un fait relativement objectif, mais s’agrémentent de multiples hyperboles jusqu’à devenir finalement presque fictives.

Généralement, ces différents points ne sont pas les causes réelles, mais seulement les prétextes pour le vivre. En effet, les études dans le domaine indiquent que le complexe d’infériorité aurait des origines plus profondes. Bien qu’il soit encore aujourd’hui difficile de toutes les identifier avec certitude, il existe déjà quelques pistes.

Des origines issues de la petite enfance

Plusieurs spécialistes mettent en avant la thèse de la petite enfance. Le complexe d’infériorité pourrait y trouver ses origines dans nos expériences, principalement entre 0 et 6 ans.

En effet, les récentes études témoignent de l’importance capitale qu’ont les relations avec les figures d’attachement dans les premières années de vie. Ainsi, des situations que vous vivez très jeune peuvent avoir une répercussion inconsciente sur votre construction psychique à l’âge adulte.

Par exemple, un enfant régulièrement dévalorisé par ses parents aura plus de risques de développer un complexe d’infériorité . Il faut d’ailleurs noter que les maltraitances émotionnelles subies au cours de la petite enfance sont beaucoup plus fréquentes qu’on ne l’imagine.

Beaucoup de parents, sans nécessairement s’en rendre compte, ont recours quotidiennement aux critiques, aux moquerie ou à la comparaison. Autant de procédés qui peuvent profondément brimer un être en pleine construction. Ces violences éducatives ordinaires sont très sournoises, puisqu’elles ne choquent pas toujours de manière instantanée. Elles ont pourtant de véritables conséquences psychiques sur le long terme quand elles interviennent de façon répétée.

Vous avez sûrement déjà entendu des phrases comme : « mais ce n’est pas possible, comme tu es maladroit, mon pauvre garçon », « donne-le-moi, tu n’y arriveras jamais », « regarde ton frère, lui il a eu une bonne note au moins » ou encore « espèce de cochon, tu manges salement » ? Ces propos peuvent, aux yeux des adultes, paraître futiles. Pourtant, ils participent directement à la manière dont l’enfant développe sa perception de lui-même.

Un enfant dont l’un des parents souffrirait d’un complexe d’infériorité aura aussi plus de risques d’en développer un à son tour.

En effet, dans les premières années de la vie, le parent représente plus encore qu’un exemple au regard de son enfant. Il est carrément le prisme par lequel l’enfant observe le monde. Ainsi, l’enfant intériorise aussi bien les attitudes de ses parents que les croyances à l’origine de ces attitudes. C’est d’ailleurs pourquoi il n’est pas rare de retrouver les mêmes types de difficultés sur plusieurs générations dans une même famille.

Enfin, un enfant peut évidemment développer un complexe d’infériorité suite à des traumatismes vécus à l’extérieur de la sphère familiale. Le harcèlement scolaire, par exemple, abîme profondément la confiance et l’estime de soi.

D’autres expériences de vie traumatiques

Bien entendu, les expériences traumatiques ne se limitent nullement à l’enfance. Tout au long de la vie, vous pouvez être amené à subir des événements qui vous impactent négativement.

Qu’il s’agisse d’une agression, d’un échec professionnel ou encore d’une relation toxique, nombreuses sont les situations qui peuvent vous fragiliser considérablement.

Il est possible de développer un complexe d’infériorité tout au long de la vie.

Une société aux images de perfection

La société moderne dans laquelle nous vivons est également propice à ce genre de troubles. Il est d’ailleurs intéressant de constater que de plus en plus de personnes souffrent de difficultés liées au manque de confiance et d’estime d’elles-mêmes.

Chaque jour les médias modernes vous matraquent d’images parfaites. Qu’il s’agisse de corps, mais aussi parfois de représentations sociales, le culte de la perfection est omniprésent. Ces figures de beauté et de réussite sont véhiculées au quotidien par les publicités, les films, les séries, les émissions de téléréalité ou encore les magazines. Ces portraits édulcorés engendrent chez beaucoup d’individus lambadas l’impression de ne pas être à la hauteur.

Les modèles montrés sont uniques et ne laissent que peu de place aux différences et à la créativité. Tout le monde tente alors d’entrer dans le même moule, sans forcément y arriver.

Ne pas correspondre aux critères que l’on vous présente comme la norme a un impact sur votre manière de vous percevoir. Il est fort possible de développer un complexe d’infériorité quand les sentiments d’échec et d’exclusion sont réguliers.

Quelles sont les conséquences du complexe d’infériorité ?

L’isolement

L’une des premières conséquences du complexe d’infériorité est l’isolement. Fréquenter les autres vous renvoie à votre impression d’incompétence. À chaque fois que vous côtoyez quelqu’un, vous ne pouvez pas vous empêcher de vous comparer. Évidemment, la comparaison est toujours en votre défaveur.

Pour vous, les rapports sociaux deviennent donc vite une souffrance.

Consciemment ou non, pour vous éviter ces sentiments de honte et d’impuissance, vous fuyez les gens.

Cependant, l’isolement n’est pas une véritable solution. Sur le long terme, elle renforce encore plus votre peur du monde extérieur et accentue les risques de dépression.

L’absence de prises de risques

Si vous souffrez d’un complexe d’infériorité, vous ne prenez jamais de risques. En effet, en étant persuadé que vous êtes nul, vous préférez ne jamais vous exposer à un challenge. Le challenge nécessite un minimum de confiance et d’estime de soi.

En vous pensant inférieur, vous préférez ne rien tenter plutôt que de tenter et de perdre. L’échec vous effraie terriblement. De plus, vous êtes persuadé que vous ne pouvez pas réussir. Vous restez alors confortablement dans votre petite zone de confort.

Évidemment, cette attitude vous porte préjudice. Les prises de risques sont indispensables à l’évolution personnelle comme professionnelle. Si vous n’osez jamais vous jeter dans le vide, vous risquez de passer toute votre vie à la même place.

Une incapacité à vous imposer

S’opposer ou même simplement s’affirmer face à un interlocuteur est difficile pour une personne qui souffre de complexe d’infériorité. Pensant que vos avis et vos idées sont nécessairement moins pertinents que ceux d’autrui, vous cédez facilement à la pression.

En vous comportant de la sorte, vous représentez une proie facile. Beaucoup de personnalités manipulatrices s’attaquent particulièrement aux individus fragiles. Vous êtes donc facilement en proie aux relations toxiques, qu’elles soient amicales ou amoureuses. Ces dernières peuvent d’ailleurs, en véritable spirale infernale, accentuer votre complexe d’infériorité.

Une tendance à la dépression

Cultiver sans cesse des idées négatives à votre sujet est terriblement déprimant. Honnêtement, qui pourrait aller bien en se murmurant perpétuellement des méchancetés ? Les personnes souffrants de complexe d’infériorité sont donc beaucoup plus touchées par la dépression.

Comme pour beaucoup d’autres conséquences, la dépression est une spirale infernale. Elle pousse à l’isolement et aux idées noires. Le complexe d’infériorité est donc plus que jamais présent dans les périodes où vous n’avez pas le moral.

Les compensations négatives

On en parle peu, mais elles existent. Les compensations négatives sont des attitudes adoptées par certaines personnes pour masquer leur complexe d’infériorité.

Qu’il s’agisse de moqueries, de critiques ou encore d’arrogance, il est possible que vous vous comportiez mal avec les autres pour mieux vous protéger. Comme on dit souvent, la meilleure défense, c’est l’attaque ! Ainsi, le complexe d’infériorité pousse parfois à adopter des attitudes injustes envers autrui. D’ailleurs, bien souvent, ceux qui vous connaissent peu ne soupçonnent pas que vous manquez de confiance en vous. Ils pensent, à l’inverse, que vous êtes pédant.

De même, il vous arrive peut-être de vous victimiser un peu trop souvent. En souffrant d’un complexe d’infériorité, vous avez toujours l’impression de subir votre vie. Vous mettez alors l’ensemble de vos malheurs sur le dos des autres ou des circonstances.

Comment venir à bout d’un complexe d’infériorité ?

Apprenez à vous détendre

Savoir relâcher son corps et son esprit est un moyen efficace de combatte un complexe d’infériorité. Pour cela, plusieurs pratiques comme la méditation ou le yoga peuvent vous aider.

De manière générale, il est important de prendre du temps pour soi. Il est indispensable de se faire plaisir au moins une fois par jour. Ne « rien faire » n’est pas contre-productif. Au contraire, cela permet de se ressourcer et de gagner par la suite en compétences et motivation.

Relativisez le regard des autres

L’un des plus grands moteurs du complexe d’infériorité est la peur du regard des autres. En accordant de l’importance à ce que l’on pense de vous, vous vous mettez une pression continuelle.

En choisissant enfin de vous montrer indifférent aux avis à votre sujet, vous signez pour la liberté.

Bien entendu, cette démarche demande un grand travail, et parfois beaucoup de temps.

Pour vous y aider, demandez-vous quels sont les risques concrets à déplaire ? Vous verrez que bien souvent, la réponse est : aucun. Les risques sont principalement dans votre tête. En modifiant votre manière de percevoir le monde, vous ouvrez tous les champs des possibilités.

Acceptez l’imperfection

Il faut arrêter de se tirailler avec un perfectionnisme exacerbé.

Acceptez de ne pas tout réussir.

Acceptez de ne pas être exactement ce que vous auriez voulu être ni de faire exactement comme vous auriez voulu faire.

En acceptant les imperfections, vous placez la barre moins haute. Et vous prenez enfin le temps de respirer et d’être, tout simplement.

De même, sachez qu’il est important de lâcher-prise. Le besoin de tout contrôler n’est lié qu’à la peur. Ce n’est pas à l’extérieur de vous qu’il faut chercher à tout agencer. C’est en vous qu’il faut créer une solide base pour accepter et vous adapter à toutes situations. Il est temps de se laisser porter avec confiance par la vie, c’est ainsi qu’elle vous mènera aux plus belles surprises.

Optez pour une thérapie

Face au complexe d’infériorité, des professionnels peuvent vous aider.

Parmi les démarches les plus connues, on retrouve les thérapies comportementales et cognitives. Ces dernières peuvent, sur le long terme, réellement vous aider à modifier votre perception de vous-même. D’ailleurs, les méthodes préconisées juste au-dessus relèvent de ces approches.

Sachez qu’il existe également plusieurs types de thérapies que l’on pourrait qualifier d’alternatives.

L’hypnose ericksonienne en fait partie. En vous plaçant dans un état de conscience modifié, l’hypnothérapeute vous conduit à modifier certains liens inconscients faits par votre cerveau. Il remplace ainsi vos croyances limitantes par des croyances plus positives.

Bien entendu, la liste n’est pas exhaustive ! De nombreuses techniques existent pour vaincre les troubles psychiques telles que la sophrologie ou la programmation neuro-linguistique (PNL).

Conclusion

Vous en savez maintenant plus sur le complexe d’infériorité. Vous êtes mieux armé pour lutter contre ce sentiment et reprendre le dessus.

Ce qu’il faut retenir, c’est que même si les causes d’un tel complexe sont nombreuses et, parfois difficiles à identifier pour chaque personne, il existe des solutions qui ont fait leur preuves.

En résumé, vous pouvez vous débarrasser de votre complexe. En commençant tout simplement par appliquer les quelques méthodes données dans cet article.

N’hésitez pas à partager vos expériences dans les commentaires.

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