Le regard des autres : comment ne plus avoir peur du regard des autres et s’en libérer définitivement
​​La peur du regard des autres. Tout le monde se soucie du regard des autres ​et de ce qu’ils ​pensent de nous. C’est naturel. Mais passé un cap, c’est problématique car cela a des effets négatifs sur notre quotidien et notre bien-être. Découvrez comment ​ne plus avoir peur du regard des autres et se débarrasser définitivement de ce poids.
La peur du regard des autres et la peur du jugement peuvent avoir des conséquences néfastes sur notre quotidien et, plus globalement, sur nos vies.
Je me rappelle, il y a quelques années, quand ma sÅ“ur s’était acheté un joli pantalon. Sa couleur ? Un vert pomme ​plutôt flashy. Enfin, à ce qu’on me disait, vu que je suis un poil daltonien.
Enfin, bref, elle s’était fait plaisir avec ce pantalon.
Le problème a surgi quand elle s’est imaginé le porter.
Elle ​a imaginé et ressenti le regard des autres sur son pantalon et sur sa personne. Elle ​a imaginé et entendu les remarques et les plaisanteries fuser. « Ben alors ? Tu te crois sur la plage ? », « C’est un peu trop voyant, quand même, non ? », « Perso, j’oserai jamais ! », « Au moins, on ne risque pas de te perdre comme ça ! »…
Elle s’est tellement imaginé tout ça qu’elle a remisé son pantalon au fond du placard où il est resté un long moment.
J’avais eu la même expérience avec un pull que j’aimais beaucoup, avec une jolie couleur rose orangé. Ou saumon, comme disait ma compagne. Mais peu importe sa couleur exacte (je suis daltonien, vous vous rappelez ?). Moi, je l’aimais bien, ce pull.
Et bien, au bureau, j’avais eu droit aux mêmes réflexions que ma sÅ“ur. Cela ne m’a jamais totalement empêché de le porter. Mais je dois bien avouer que ces blagues avaient une légère tendance à m’agacer. Et il m’est ponctuellement arrivé de choisir un autre pull pour les éviter…
Bien que ces situations et anecdotes ne soient pas graves, elles n’en restent pas moins significatives des effets de la peur du regard des autres sur nos choix, nos quotidiens et ​nos vies.
Parfois, les situations vécues ont encore plus d’effet. Et quitte à parler du bureau​…
Je me rappelle d’une réunion, avec mon chef d’équipe, des collègues de mon équipe et des personnes d’autres équipes, où on s’occupait d’un ​erreur ​informatique.​ ​J’avais ​plusieurs ​idées ​pour​ résoudre ce problème.
Mais j’étais​ resté silencieux.
​Prendre la parole en public, devant mon chef d’équipe et des personnes inconnues, et mettre mes idées en avant ​me semblait ​insurmontable… Et si ​mes ​suggestions ​étaient stupides, incongrues, infaisables​ ? ​Et si j’avais droit à des sarcasmes​, des moqueries ou même des remontrances ?
J’avais ​préféré ​​me taire, ​laisser vos collègues parler… et exposer une de mes idées. Qui fut bien accueillie et mise en Å“uvre.
​J’avais perdu une belle occasion ​de me faire bien voir​.
La peur du regard des autres et nos vies
Qu’il s’agisse de choix anodins comme de décisions majeures, le regard des autres influence sans cesse votre vie. Il prend parfois une ampleur si considérable que vous en arrivez à renoncer à ce que vous voulez réellement par crainte du jugement.
Dommage, n’est-ce pas ?
Imaginez un monde dans lequel vous pourriez diriger votre existence en toute liberté, sans avoir peur de l’avis d’autrui… ce serait le bonheur !
Eh bien, sachez que ce monde existe… si vous décidez d’y entrer.
Découvrez ​comment vaincre l’appréhension des appréciations extérieures… et retrouvez votre pouvoir !
La peur du regard des autres, ça vient d’où ?
Un mécanisme psychologique universel…
L’homme est un être social. Depuis la nuit des temps, il vit en communauté. Vouloir être accepté par le groupe est donc un mécanisme psychologique tout à fait naturel…
En fait, il s’agit même d’un instinct de survie et de protection. Faire partie d’un groupe est un gage de sécurité. Lorsqu’un individu est seul, il est nécessairement plus vulnérable.
Il est d’ailleurs possible d’observer cette réalité chez certains animaux. Parmi ceux qui vivent en meute, l’attaque ne se fait qu’à plusieurs. Seuls, ils privilégieront la fuite. Par exemple, il a été observé qu’un loup tenu à l’écart du groupe n’a qu’une faible espérance de vie…
Qui dit vivre en groupe, dit se conformer aux normes sociales du groupe ! La peur du regard des autres, c’est finalement la peur d’être rejeté par les autres, ​la peur d’être exclu du groupe.
​Tout le monde a peur du regard des autres. Cette peur n’est cependant pas aussi intense chez tous les individus. Certains savent la surmonter, et d’autres la laissent envahir leur vie.
Quand la crainte du jugement prend le dessus sur tout ce que vous faites, et devient un obstacle à votre épanouissement, il est temps de réagir !
… amplifié par le manque de confiance et d’estime de soi
S’il est vrai que faire partie d’un groupe était gage de survie autrefois, les choses sont différentes aujourd’hui. L’être humain moderne occidental a atteint un nouveau confort de vie. Dégagé de nombreux dangers physiques, il est aujourd’hui à l’ère de l’intellectualisation et du bien-être…
Il est donc désormais tout à fait possible d’appartenir à un groupe tout en affirmant son individualité. Plus encore, pouvoir être soi-même au sein d’un collectif est indispensable à l’épanouissement ! Alors, pourquoi continuer à avoir peur du regard des autres ?
Tout simplement… par manque de confiance et d’estime de soi ! Quand on croit en sa valeur et en ses capacités, on ​ressent peu ou pas du tout ​le besoin d’obtenir des validations extérieures.
Les personnes ayant besoin d’être approuvées par les autres sont celles qui ne s’approuvent pas elles-mêmes… ​Elles recherchent donc l’amour et la reconnaissance dans leur entourage.
​Assumer ses avis et ses choix, même quand ces derniers vont à contre-courant du groupe, demande un minimum d’amour de soi. Le manque d’amour de soi mène à la peur du jugement, la peur de la moquerie, la peur de la critique, la peur de décevoir… La liste n’est pas exhaustive !
Est-ce de la ​blemmophobie ?
​Le nom scientifique de la peur du regard des autres, c’est la ​blemmophobie.
​La réponse est donc plutôt oui.​ Mais ​elle peut être nuancée​…
En effet, la ​blemmophobie concerne plus spécifiquement le corps et le regard porté par ​quiconque sur celui-ci. ​Or, même si cela ​est englobé par cet article, celui ne parle pas que cet aspect de cette peur.
Le sujet de cet article est plus global : il traite aussi de la peur de l’avis et, surtout, de la peur du jugement des autres. Cela concerne donc autant notre corps et notre apparence que notre façon d’être, nos idées, nos opinions, …
Les clés pour se libérer du regard des autres
Les raisons pour se débarrasser de votre peur du regard des autres ne manquent pas.
La principale étant que cela impacte négativement votre quotidien.
Pas de panique ! Ce n’est pas une fatalité.
Autrement dit, des solutions existent pour vous en sortir ! Il est tout à fait possible de travailler sur cette crainte et, progressivement, de réussir à vous affirmer.
Nous allons voir ensemble quelques pistes pour vous aider dans cette démarche…
​​Centrez ​votre attention sur ce qui se passe autour de vous
L’un des problèmes majeurs quand on a peur du regard des autres, c’est de focaliser principalement son attention sur soi au cours des interactions sociales. Autrement dit, vous vous concentrez plus sur ce que vous pensez que l’autre pense de vous​ que sur ce que l’autre dit vraiment.
« Je m’emmêle dans mes explications, il doit me trouver ridicule », « C’est certain, il a vu que je rougis », « à tous les coups, il remarque que j’ai un gros nez »…
Voici quelques exemples de ce que peuvent être des pensées parasites pendant un échange.
En agissant de la sorte, vous ne faites qu’accentuer votre malaise. Plus vous pensez à vos peurs, ​plus vous perdez confiance en vous. Et plus vous perdez confiance en vous, ​plus vous agissez de la façon ​que vous ​craignez… En fait, il s’agit d’une spirale infernale.
En mettant fin à cette « hyperconscience » de soi, non seulement vous vous sentirez mieux avec les autres, mais vous gagnerez également en spontanéité. Quand on est ancré dans l’instant présent, et qu’on écoute vraiment son interlocuteur, on n’a pas le temps d’avoir peur.
Ainsi, lorsque vous parlez à quelqu’un, obligez-vous à être attentif à ce qu’il vous raconte. Dès que votre esprit commence à divaguer, recentrez-vous sur la personne en face de vous.
Vous pouvez également vous amuser à repérer tous les petits détails au sujet de votre interlocuteur : une ride sur la joue, des cernes sous les yeux, un début de calvitie ou encore des lunettes pas très droites… Constater ces « défauts » est un bon moyen aussi bien de vous empêcher de penser à vous que de rendre l’autre plus accessible et moins impressionnant.
Vaincre cette mauvaise habitude n’est bien sûr pas ce qu’il y a de plus facile. Au début, il est normal que vos pensées parasites reprennent le dessus. Cependant, progressivement, elles se feront de moins en moins fréquentes… jusqu’à disparaître totalement.
​​Cessez de projeter vos croyances sur les autres
Il va également falloir apprendre à distinguer vos croyances limitantes de la réalité. Très souvent, vous projetez sur votre interlocuteur le fruit de vos propres incertitudes.
Autrement dit, vous êtes persuadé qu’il pense une multitude de choses négatives à votre sujet, alors que la première personne qui pense ces choses-là … c’est vous !
On dit souvent que les autres sont nos miroirs. Et bien c’est ​vrai ! Ce que vous croyez voir en l’autre n’est que le reflet de ce que vous voyez en vous. Ainsi, ce qu’il faut changer, ce n’est pas l’attitude de l’autre, mais avant tout votre propre attitude envers vous-même !
Prenons un exemple​…
Imaginons que vous soyez complexé par votre poids. Il est fort probable qu’en parlant à quelqu’un, vous imaginez qu’il ait remarqué vos bourrelets ou votre double-menton. Vous aurez aussi tendance à interpréter ses propos en fonction de votre complexe. Dans chaque phrase prononcée, vous y ​entendrez une validation de ce que vous pensez être un défaut physique.
En de nombreuses circonstances, vous seriez surpris de savoir que votre interlocuteur ne se dit pas un dixième de ce que vous projetez sur lui.
Très souvent, vous avez tendance à vous juger sévèrement et à voir en vous les moindres détails déplaisants. Cependant, quand vous échangez avec autrui, vous ne passez pas à la loupe !
La majorité des gens appréhendent les situations seulement dans leur globalité… et vous n’êtes pas le nombril du monde. Encore moins le nombril de leur monde.
Relativisez le jugement des autres
Quand bien même une personne en vient à vous juger négativement, vous êtes vous déjà demandé quel était le risque réel de cette situation… Concrètement, quel est le danger à déplaire ?
Bien souvent la réponse est : aucun. Dans la majorité des cas, ne pas correspondre aux valeurs ou aux attentes d’une personne n’impacte nullement les piliers de votre vie.
Si demain, la boulangère n’aime pas votre look, que votre voisine trouve que vous avez grossi, que votre collègue de bureau pense que vous êtes trop bavard ou encore que votre sœur affirme que votre maison est mal rangée… quel est le problème réel ?
Ces ​personnes ont le droit d’avoir leur avis sur divers sujets ​vous concernant. Et cela s’arrête là . ​Elles n’ont ​aucun pouvoir d’impacter considérablement ​votre existence.
Le seul pouvoir qu’elles ont, c’est celui que vous leur donnez ! Tout dépend si vous choisissez de laisser leur point de vue vous impacter ou ​pas.
Sachez d’autant plus que vous serez moins jugé… en osant être vous-même. C’est étrange, mais c’est réel. La plupart des gens apprécient et respectent ceux qui s’assument et s’affirment. Vous attirez plus de sympathie en étant naturel qu’en jouant un rôle qui n’est pas le vôtre !
Enfin, sachez que, malgré tous vos efforts, vous ne pourrez jamais plaire à tout le monde. Les gens que vous rencontrez appréhendent tous la vie de manière différente. Ce qui pour l’un est un défaut est pour l’autre une qualité… et vice versa !
Aimez votre corps et votre apparence
Faisons un détour par la peur spécifique du regard des autres sur votre corps. La blemmophobie.
​J’ai déjà écrit un article sur ce sujet : comment s’accepter physique, comment avoir confiance en soi physiquement. Je vous suggère donc de ​consulter cet article.
Pour vous faire du temps, voici cependant les principales idées.
​Réconciliez-vous avec votre corps
Comment ?
- ​Faites un point sur votre beauté : réalisez que vous vous dévalorisez beaucoup trop en observant les personnes autour de vous. Et vous vous rendrez compte qu’elles n’ont ​pas grand chose de plus que vous.
- ​Allez à la pêche aux atouts physiques : partez à la chasse aux compliments ​​en ​demandant à vos proches ​ce qu’il préfèrent, physiquement, chez vous. Vous risquez d’être surpris par les réponses : soit votre défaut deviendra, à leurs yeux, un atout, soit votre défaut sera ignoré et ils n’auront d’yeux que pour autre chose.
​Se comparer à autrui est, en général, à éviter. Mais en l’occurrence, et en restant parcimonieux, c’est très utile pour vous aider à relativiser le défaut physique qui vous gâche la vie.
De ​même qu’utiliser le regard des autres dans un article contre la peur du regard des autres peut sembler saugrenu. Mais pour le coup, vous vous en servez à votre bénéfice. Surtout, vous ​le sollicitez et vous demande ce que des personnes pensent réellement. Vous ne l’imaginez pas.
Et, encore une fois, en restant parcimonieux, cela ne présente pas de grands risques.
​Aimez de nouveau votre ​corps
Comment ?
- ​Chouchoutez votre corps : ​prenez le temps de vous occuper de votre corps et de lui faire du bien. Offrez-vous faire un massage, allez chez l’esthéticienne, organisez une sortie au hammam, … C’est essentiel pour le découvrir de nouveau et vous apercevoir qu’il peut aussi être un vecteur essentiel de bien-être et petits plaisirs
- ​Reprenez votre look en main : faites évoluer votre look par petites touches ou changez-le complètement du jour au lendemain. Mais donnez un coup de pied dans la fourmilière. Et n’oubliez pas votre coupe de cheveux.
- ​Ne montez plus sur la balance : à vous peser trop souvent, vous restez rivé sur votre problème physique. Et vous entretenez le cercle vicieux de l’insatisfaction permanente, des régimes et des restrictions.
- ​Pratiquez un sport : la pratique sportive a bien des bénéfices à vous offrir. Une meilleure santé physique, une confiance en soi retrouvée et un corps de nouveau accepté et aimé. La danse est excellente a bien des points de vue. Et vous pouvez aussi envisager le théâtre.
Conclusion
​La peur du regard des autres peut être une vraie plaie, autant au quotidien que sur la durée.
Se soucier du regard des autres est un réflexe naturel que nous partageons tous. Il remonte aux origines de l’homme, lorsque la vie en groupe était vitale pour sa propre vie et survie.
De nos jours, cependant, la donne est différente. Même si cela peut être délicat, il n’est plus question de survie, ou de vie et de mort.
Intégrer plusieurs groupes et avoir une vie sociale riche, tout en s’affirmant et en affirmant ses choix et ses préférences, c’est possible. C’est même fortement recommandé pour une vie épanouissante.
​Tenter de plaire à tout le monde vous demandera beaucoup d’énergie et de sacrifices. Or vous échouerez nécessairement​. ​Le pire étant que vous ne serez jamais vous même, que vous ne ferez jamais les choix qui vous importent le plus
​Alors, il est grand temps d’arrêter de toujours vouloir vous adapter aux autres, ​de vous détacher du regard des autres et de faire tout simplement ce dont VOUS avez envie.
Les ​méthodes données dans cet article vous y aideront :
- ​Comprenez que la peur du regard des autres n’est pas une fatalité
- ​Centrez ​votre attention sur ce qui se passe autour de vous
- ​Cessez de projeter vos croyances sur les autres
- ​Relativisez le jugement des autres
​La dernière méthode est de ​travailler votre confiance en vous avec des exercices.
En combinant toutes ces méthodes, vous arriverez inévitablement à vous débarrasser de la peur du regard des autres.
Je vais être honnête : cela ne se fera pas du jour au lendemain car il n’y a pas de solutions miracles. Mais en étant régulier et pérsévérant, vous y arriverez. N’en doutez jamais !
Bonjour,
Cet article peut aider plus d’un. Quand j’étais plus jeune, j’accordais beaucoup d’importance au regard des autres. Je faisais tout pour plaire, mais avec le temps, j’ai compris qu’il y avait des choses plus importantes dans la vie que ce que pensent les autres.