Découvrez comment vous pouvez avoir confiance en vous et mener une vie pleine tout en étant introverti

Vous avez de grandes chances d’être introverti, avant d’être timide. Être introverti n’est pas un défaut, mais un type de tempérament qu’il convient d’accepter et d’aimer. Lorsque l’on est fier de son tempérament introverti, cela donne une grande force pour être mieux dans sa peau, plus à l’aise dans ses relations et au final plus heureux. Venez voir comment.

Découvrez votre tempérament introverti pour reprendre confiance en vous.

Ceci est un article invité écrit par Julien PREST du blog Un monde pour les introvertis.

J’ai longtemps cru que j’étais timide.

Dès que je me trouvais en présence d’inconnus, j’avais peur de parler.

Dès que je me trouvais dans un groupe d’amis, ou dans une réunion avec plusieurs personnes, je me taisais. Ne trouvais rien à dire.

Au point que je me demandais parfois si j’avais vraiment quelque chose à dire. Si mon esprit n’était pas tout simplement vide de pensées intéressantes. Vide de tout.

Et pourtant…

Pourtant, lorsque j’étais en forme, bien reposé, j’étais parfois capable d’intervenir comme une personne “normale”. Parfois, lorsque j’étais bien préparé à une situation, que j’avais bien réfléchi à ce que je pourrais dire, j’étais tout à fait capable d’être force de propositions, de parler à voix haute.

J’ai toujours senti qu’il y avait autre chose. Que je n’étais pas uniquement timide. Que cela n’expliquait pas tout.

Jusqu’au jour où j’ai découvert que j’étais introverti.

Tout s’est expliqué. Et ce fut un grand soulagement. Soulagement de savoir que j’étais normal. Que j’avais un tempérament partagé par une grande partie de la population, et qui impliquait un mode de fonctionnement un peu différent. Soulagement de voir qu’en apprenant à mieux comprendre et respecter ce tempérament, un nouveau monde s’ouvrait à moi : un monde où je ne jouerais plus un rôle qui n’est pas le mien, et où je pourrais être sûr de moi en présence des autres, sans avoir à me comporter d’une manière qui ne me ressemble pas.

Je vais vous expliquer dans quelques instants en quoi découvrir et comprendre votre tempérament introverti peut vous aider à reprendre confiance en vous.

Mais avant d’aller plus loin, quelques explications s’imposent.

Qu’est-ce qu’être introverti, et en quoi est-ce différent de la timidité ?

Etre introverti, c’est avoir besoin de calme et de solitude, pour se ressourcer. C’est un type de tempérament, partagé par environ un tiers de la population (voire la moitié, suivant les études). C’est un type de tempérament relativement calme, réfléchi. Lorsque l’on est introverti, on a une préférence pour les discussions profondes, pour les petits comités, on préfère les relations stables et profondes aux relations multiples et superficielles. On aime avoir du temps pour se plonger dans son monde intérieur. Et le monde extérieur nous fatigue rapidement, bien que l’on puisse tout à fait l’aimer aussi.

Par opposition, les personnes plus extraverties ont besoin de contact, d’action, de bruit, pour se sentir plein d’énergie. Ils s’ennuient rapidement dans la solitude, et sont en permanence en recherche du contact pour se stimuler.

La timidité se définit de manière tout à fait différente. Lorsque l’on est timide, on a peur du contact, peur de l’inconnu, bien que l’on ait envie d’entrer en contact avec les autres.

Ainsi on peut être introverti et ne pas être timide.

Ce seront généralement des personnes qui n’ont pas peur du contact, qui n’ont pas peur de parler à des étrangers ou de prendre la parole dans des groupes, mais qui préfèrent être le plus souvent seules, ou avec quelques proches pour avoir des discussions profondes. Elles préfèrent leur monde intérieur, le monde des idées, des réflexions, au monde extérieur du contact, du mouvement, de la conversation superficielle.

On peut être également extraverti et timide.

Ces personnes ont un besoin fréquent de contact avec les autres pour se sentir vivre, pour s’emplir d’énergie mais ont peur de parler à des inconnus ou de prendre la parole dans des groupes. C’est une situation bien-sûr assez difficile.

La timidité est le fruit de mauvaises expériences, c’est une peur que l’on construit au cours de sa vie, et que l’on peut apprendre à corriger.

L’introversion est en grande partie innée : on nait avec ce trait de caractère, et mieux vaut apprendre à vivre en harmonie avec ce tempérament que d’essayer de le corriger, car ce n’est pas vraiment possible. A moins de jouer un rôle qui n’est pas le nôtre, ce qui a nécessairement des conséquences négatives à long terme : fatigue chronique, sentiment confus de ne pas vivre la vie que l’on souhaiterait…

On se situe tous sur un axe allant de très introverti à très extraverti.

Le monde n’est pas tout noir ou tout blanc. Personne n’est totalement introverti ou totalement extraverti. On a par exemple une dominance introvertie, avec une petite part d’extraversion qui demande parfois à se montrer.

Pour savoir où vous vous trouvez sur l’axe introversion extraversion, je vous invite à passer ce test introverti – extraverti, créé par une psychologue spécialiste du sujet.

Si vous êtes introverti, le fait de mieux comprendre votre tempérament et d’apprendre à le respecter dans votre quotidien pourrait vous aider grandement à vaincre votre timidité et à reprendre confiance en vous.

En quoi comprendre votre tempérament introverti peut vous aider à reprendre confiance en vous ?

Comme nous le disions un peu plus haut, la timidité et le manque de confiance en soi sont souvent liés à de mauvaises expériences passées (comme Grégory l’explique à merveille dans cet article).

Or il se trouve que lorsque l’on est introverti, notre tempérament est souvent mal accepté.

On se voit reprocher sur les bancs de l’école de ne pas assez participer ou d’être dans la Lune.

Parfois les parents nous incitent à sortir jouer avec les autres plutôt que de rester à lire tranquillement dans notre chambre.

Et puis les choses se gâtent sérieusement à l’adolescence, âge où il est dans la norme d’évoluer en bandes d’amis, d’être drôle, actif, le centre de toutes les attentions. Lorsque l’on ne s’adapte pas bien à cela, on peut se sentir un peu à part, mal accepté, et développer petit à petit un réel manque de confiance en soi.

Enfin, les choses se gâtent totalement dans le monde professionnel, où il faut avant tout savoir présenter, où il faut participer à des réunions et des “brainstormings” pour décider tous ensemble. Il n’est pas bien vu de préférer réfléchir seul dans son coin. Le travail bien fait passe souvent inaperçu si l’on n’est pas capable de le vendre à coups de grands discours. (je caricature peut-être un peu, et cela dépend sûrement des cultures d’entreprises, mais beaucoup de gens se reconnaîtront dans ces descriptions).

Pire : souvent nous rejetons nous-même notre tempérament introverti.

Ignorant que nous sommes de notre tempérament introverti, nous nous laissons aveugler par le rêve de devenir plus sociable, plus à l’aise dans les groupes… le rêve d’avoir de la répartie, d’avoir beaucoup d’amis, d’être le centre de toutes les attentions.

Notre société occidentale toute entière aime l’extraversion. Il suffit de voir les personnes qui sont admirées à la télévision ou en politique. Mais ce qui est vrai en occident n’est pas vrai partout : en Asie, les personnalités discrètes et réfléchies ont bien plus la cote que chez nous.

Poussés par ce rêve extraverti, nous nous forçons à jouer un rôle qui n’est pas le nôtre. Et attention, il n’y a rien de mal à jouer un rôle parfois, cela peut-être très utile dans certaines situations. Mais lorsque l’on joue un rôle en permanence, on risque de perdre son authenticité, de perdre l’occasion que nous avons de montrer au monde les qualités qui sont les nôtres : l’empathie, la capacité pour de longues concentrations, l’amour du travail bien fait et bien réfléchi.

Il faut bien se rendre compte également que même avec tous les efforts possibles, on ne sera jamais aussi bons dans certains comportements que les personnes extraverties qui sont nées avec ces comportements dans leur peau.

Souvent, on compare les introvertis aux sages, et les extravertis aux guerriers. C’est peut-être un peu caricatural, mais cela illustre bien le fond du sujet : chacun son rôle ! Il n’y a rien de mal à être un sage. Et lorsque l’on est le sage, on ne sera jamais aussi bon guerrier que les guerriers. L’inverse étant aussi vrai.

Mieux vaut donc capitaliser sur ses forces d’introverti, que d’essayer vainement de les corriger.

Soyez vous-même, heureux d’être introverti(e) et confiant en vous

S’accepter tel que l’on est, aimer ses qualités, ne plus dénigrer certains comportements, voilà des choses indispensables pour reprendre confiance en soi.

Jouer son propre rôle : une force extraordinaire

Lorsque l’on comprend mieux son rôle (de sage) dans la société, on accepte avec plus de facilités que nous soyons celui ou celle qui a toute sa place dans le groupe, sans avoir à être le centre de toutes les attentions. On est celui ou celle qui apporte de la profondeur, et qui intervient lorsque c’est nécessaire. On est celui qui suit avec plaisir l’excitation des autres, mais qui n’y prend part que lorsqu’il en a envie, ou lorsqu’il y est invité.

Lorsque nous acceptons de jouer notre propre rôle, nos relations s’en trouvent souvent bien améliorées. Nous aimons notre propre comportement, et sommes à l’aise avec le fait qu’il soit un peu différent de celui des autres.

Respecter son rythme d’introverti pour optimiser son énergie

Lorsque l’on est introverti(e), le quotidien est fatiguant. Le bruit de la rue, les interactions avec les collègues, les sorties du soir, tout cela est fatiguant.

Comprendre ses besoins d’introverti, savoir se ressourcer dans la solitude ou des activités qui nous font du bien, permet de rester au top. On peut facilement mettre en place de petits changements dans sa vie : faire des pauses solitaires au travail, ne pas aller systématiquement déjeuner avec les collègues, s’autoriser à ne pas toujours accepter les propositions de sorties entre amis… Chacun trouvera dans son emploi du temps ses possibilités pour chérir son tempérament introverti.

Cela donne une grande force, car bien reposé, on peut ensuite facilement choisir ses moments de “sortie extravertie”.

L’aspect de la gestion d’énergie est vraiment l’un des aspects fondamentaux pour se sentir bien dans sa peau lorsque l’on est introverti. Pour aller plus loin sur ce sujet, je vous invite à consulter cet article.

Introverti, heureux, et confiant en soi : c’est possible !

Jouer son propre rôle, aimer ce rôle, tout en respectant ses besoins physiques d’introverti, rien de tel pour se créer des fondations solides à son tempérament, avoir confiance en ses qualités.

La timidité ne disparaîtra pas du jour au lendemain, mais respecter votre tempérament introverti vous donnera la stabilité et la force d’affronter avec courage et préparation les moments de sortie de votre zone de confort.

Enfin, accepter de jouer son propre rôle, se créer une vie et un comportement qui nous ressemblent permet d’être bien mieux dans sa peau, et heureux d’être la personne que l’on est !

Je serais heureux de savoir ce que cet article vous a inspiré : vous reconnaissez-vous dans ces descriptions ? Le sujet vous intrigue-t-il ? Avez-vous des questions complémentaires ? J’attends vos réactions dans les commentaires, auxquelles je répondrai avec plaisir !

À propos de l’auteur : Julien Prest

Photo de Julien Prest, auteur du blog Un monde pour les introvertis

Si vous souhaitez en savoir plus sur le thème de l’introversion, et apprendre à mieux respecter votre tempérament introverti pour être plus heureux, je vous invite à me rejoindre sur mon blog Un monde pour les introvertis où je me ferai un plaisir de vous accompagner dans votre démarche !

Crédit photo : Luis Marina | Flickr – Photo Sharing!

3 Commentaires

  1. C’est vrai que dans le langage commun le mot introverti est souvent utilisé pour décrire quelqu’un de timide, pourtant ce sont deux notions très différentes.
    Merci pour cet article et au plaisir d’échanger.
    Jamal

  2. Depuis quelques temps, je me documente sur le sujet et il me semble donc évident que je le sois. Le plus dur n’est pas d’accepter cette part de différence que j’ai, j’adore la solitude, écouter, réfléchir etc.. Mais c’est le plus souvent les réflexions des autres qui mettent à mal notre appréciation de ce tempérament. Comment expliquer que l’on ne parle pas parce que rien ne nous vient à l’esprit ? Comment faire comprendre qu’on aime la solitude et que la présence des autres est souvent pesante, le bruit assourdissant, les tensions fatiguantes ?
    Dans un monde d’extravertis, sauf en jouant un rôle, il est dur de faire apprécier sa qualité de discret, de sage (comme dit dans l’article) lorsqu’on demande à être dans la lumière, d’agir rapidement..
    Très bon article en tout cas !

  3. J’ai souvent voulu masquer mon introversion pour paraître plus extraverti. Cela m’a beaucoup fatiguée à la longue. Je me sentais vidée de mon énergie et je ne comprenais pas les raisons de cette fatigue psychologique. Maintenant, j’apprend à vivre en acceptant ce tempérament et à être moi-même malgré tout.
    Merci pour votre article!

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