La timidité chez l’enfant : la reconnaître pour mieux aider son enfant

La timidité peut être présente chez l’enfant dès le plus jeune. Elle ne peut être qu’une forme de méfiance de l’enfant, bien normale, face à des situation nouvelles. Mais cela peut aussi cacher une vraie timidité, voire une timidité maladive. Et cette timidité pourrait être présente et néfaste dans la vie de l’adulte qu’il deviendra. La timidité chez l’enfant : l’expliquer, l’identifier, la combattre. Cet article vous dit tout !

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La timidité chez l’enfant est constituée d’une grande peur, d’une maladresse et d’un manque d’aisance que l’enfant éprouve selon les circonstances, par exemple un trop grand de personnes ou à côté d’une personne inconnue. La timidité maladive chez l’enfant se traduit également par un mal-être, une fuite des responsabilités sociales, un repli sur soi, ou encore la tendance à éviter les autres…

Tout cela constitue une émotion très douloureuse pour un enfant. De plus, cela peut affecter les autres aspects de sa vie. Et les effets et conséquences peuvent se faire sentir jusqu’à l’âge adulte. Cependant, lorsqu’elle est prise en charge tôt, la timidité maladive est facile à corriger.

Comment identifier un enfant timide

Il suffit d’observer son comportement vis-à-vis d’autres enfants. Par exemple, il refuse de jouer avec les autres et préfère rester seul. Il a horreur aux jeux en groupe. À l’école, à la crèche, ou au jardin public, il s’arrange à éviter les autres enfants. Il préfère passer souvent inaperçu. Bref, il n’a pas d’amis.

Quand il est avec ses parents, il est à l’aise et parle constamment. Mais, dès que ceux-ci sont en présence d’inconnus, il se tait immédiatement.

Au fur et à mesure qu’il évolue, il se réfugie dans des activités individuelles comme l’internet ou la lecture. Lorsque ses camarades de classe l’invitent, il s’arrange toujours pour annuler les rendez-vous à la dernière minute. Lorsqu’on l’interroge en classe, il perd ses moyens et rougit constamment.

Tous ces comportements peuvent être observés dès l’âge de trois ans. La timidité fait souffrir l’enfant. Elle entraîne une grande détresse chez lui. L’enfant a peur d’affronter les autre, devient très anxieux et a le sentiment d’être incompris.

Voici quelques propositions pour en venir à bout.

Les 7 principales causes de la timidité chez l’enfant

La timidité chez l’enfant peut avoir plusieurs causes. Mais chaque cas est unique et propre à chaque enfant.

  1. L’hérédité : Certaines études ont pu montrer que la timidité chez l’enfant puise ses racines dans sa famille. Certaines vont jusqu’à dire qu’elle pourrait être partiellement génétique. Mais, pour le moment, aucune science n’a pu démontrer que la timidité chez l’enfant serait due à un quelconque gène.
  2. Les comportements des parents : D’autres expériences ont également prouvé que les parents timides ont de fortes chances d’avoir des enfants timides. Certains comportements des parents peuvent aussi influencer la timidité chez l’enfant.
  3. La surprotection des parents : un enfant qui est surprotégé n’a pas l’opportunité de s’épanouir convenablement ou encore d’être socialement indépendant. Ainsi, il grandit avec un manque de confiance, lequel l’empêche de prendre des initiatives ou de prendre ses propres décisions. En pareilles circonstances, ce sont donc l’angoisse et l’insécurité intérieure qui deviennent sa source de timidité.
  4. L’entourage : l’environnement dans lequel évolue l’enfant peut avoir un impact sur sa vie future et sur sa timidité, surtout lorsqu’il fait face aux abus émotionnels et à la maltraitance.
  5. L’exposition fréquente à de nouvelles situations douloureuses : lorsque l’enfant est constamment exposé à de nouvelles expériences douloureuses comme un manque d’affection, des échecs scolaires, des conflits familiaux ou des déménagements intempestifs, il a tendance à se replier sur lui-même et avoir peur pour son avenir, d’où sa timidité.
  6. Les commentaires négatifs et les critiques. Quand un enfant prend des initiatives, il a besoin d’encouragements ou d’un quelconque soutien de la part de sa famille ou de ses amis. Mais il arrive, qu’au contraire, il soit plutôt critiqué, menacé de punition, stigmatisé, à chaque fois qu’il entreprend quelque chose. Dans ces cas, il peut développer une timidité . Au lieu de se moquer de lui, la meilleure solution serait plutôt de l’encourager lorsqu’il entreprend, et d’autant plus s’il est sur une bonne voie. Et il faut bien sur le corriger quand il est en train de dévier.
  7. Le manque de repères : En manque d’expériences, les enfants ont besoin d’être guidés par leurs parents pour se développer harmonieusement. Mais malheureusement, par ignorance ou par manque de temps, certains parents laissent leurs enfants se développer seuls. Ainsi, lorsqu’ils rencontrent des situations douloureuses, stressantes ou difficiles, ils ont tendance à se replier sur eux-mêmes. N’ayant personne à se confier, ils développent une timidité maladive.

Les conséquences de la timidité maladive chez l’enfant

La timidité maladive a des conséquences fâcheuses sur la vie d’un enfant. Non seulement elle le gêne dans ses activités et relations, mais aussi l’empêche de s’exprimer et de s’épanouir. De manière générale, la timidité maladive intervient en deux périodes. La première phase intervient en très bas âge lorsque l’enfant a 6 mois.

La deuxième phase de la timidité maladive intervient à l’âge de 2 ans, mais ce n’est qu’à l’âge de 3 ans qu’elle se manifeste sérieusement. À partir de ce moment, on peut observer certains signes de timidité maladive chez l’enfant, notamment dans ses aptitudes sociales et scolaires.

En plus d’un manque de confiance, l’enfant a aussi de sérieux problèmes de se faire des amis. Lorsqu’il devient adulte, il a peur de prendre des initiatives ou bien de se lancer dans certaines entreprises, de peur d’échouer ou paraître ridicule.

Comment aider son enfant ?

Beaucoup de parents pensent que la timidité maladive fait partie du caractère de leurs enfants. Or ce n’est pas le cas. Il s’agit plutôt d’un obstacle vers l’épanouissement qui se développe chez l’enfant dès le bas âge et qui peut évoluer jusqu’à l’âge adulte et même jusqu’à la fin de ses jours.

Chez certains enfants, il arrive que la timidité puisse finir d’elle-même, à partir de 13 ans. Mais, il s’agit de cas plutôt rares et cela s’explique par la période l’adolescence. Pendant cette période, l’enfant qui était jusque-là très timide devient socialement plus habile, sans le concours de qui que ce soit.

Pour d’autres enfants, la timidité peut évoluer jusqu’à l’âge adulte avancé. Pour ceux-là, il existe quelques solutions pour venir à bout de la timidité maladive.

Pour qu’un enfant puisse surmonter son manque d’assurance et partant devenir beaucoup plus sociable, le rôle des parents est primordial. En effet, certaines attitudes des parents peuvent empêcher l’enfant d’avoir confiance et ainsi favoriser la timidité.

L’un des premiers points est qu’il ne faut pas que l’enfant puisse détecter une certaine angoisse liée à sa timidité chez ses parents. Cela ne ferait qu’accentuer son anxiété, sa timidité et son repli sur lui-même.

Certains parents ont tendance à empêcher leurs enfants de jouer avec leurs camarades sous prétexte qu’ils doivent se consacrer uniquement aux activités scolaires. Bien que celles-ci jouent un rôle important dans le développement de l’enfant, celui-ci a besoin des activités de sociabilité. Il faut donc le laisser s’épanouir et jouer de temps en temps avec ses camarades. Les parents doivent l’encourager à exprimer son anxiété et surtout à aller vers les autres. Il faut donc l’aider à reprendre sa confiance avec les autres enfants aussi bien à la maison qu’à l’école. Mais, il faut faire cela de manière discrète.

Les parents peuvent aussi inscrire à des activités sociales, comme le théâtre par exemple. La pratique régulière d’un sport d’équipe, comme le football, le basketball ou le handball, est aussi recommandé.

Cela permet à l’enfant de se sociabiliser, cela l’aide à passer sa méfiance initiale et à vaincre sa timidité. De plus, cela aide aussi à son développement physique.

Dans les cas les plus extrêmes, il existe quelques solutions pour venir à bout de la timidité maladive. Entre autres ceux-là, on pourrait citer :

  1. La thérapie comportementale est un apprentissage centré sur des jeux de rôle, en vue de surmonter la peur lorsqu’il s’agit de nouer une relation affective, d’aborder les gens ou encore se faire aborder.
  2. La thérapie par l’art est une technique qui consiste à retrouver la confiance en soi par le biais d’une mise en scène. Cela peut se faire par exemple en participant dans un théâtre ou un cinéma.
  3. L’aide d’un professionnel peut être d’un grand secours.

25 Commentaires

  1. C’est un article très instructif, car la majorité des enfants ont un problème de timidité maladive. Parfois, les parents et même les enseignants ont du mal à l’appréhender pour apporter de l’aide à ces bambins. Plutôt les grandes personnes savent la cause, plutôt ils sauront comment les aider afin d’éviter que cela constitue un grand blocage dans leur épanouissement jusqu’à l’âge adulte.

    1. @Ludo: Hello !

      Je le vois avec ma nièce de 2 ans. Donc on peut repérer cela très tôt.

      Au départ, ce n’est jamais qu’une grande méfiance, ce qui peut se comprendre. Comme dit dans l’article, il faut rassurer l’enfant et lui apprendre, doucement, à se passer des adultes connus et accepter les visages inconnus.

  2. @Océane La timidité n’est pas une maladie, c’est normal ! Chaque enfant est différent et chacun va la vaincre à sa manière. Les parents et l’entourage peuvent influencer l’enfant positivement, mais le gros du travail est sur soi-même ! 😉

    1. @Fred: Effectivement, la timidité n’est pas une maladie. Et chez l’enfant, elle est plutôt naturelle au départ. Ce n’est jamais qu’une grande méfiance.

      Comme tu le dis, l’entourage peut influencer l’enfant positivement. Quant au travail sur soi-même, en étant un enfant, ce n’est quand même pas facile …

  3. Lorsque j’étais enfant, j’étais d’une grande timidité: je me cachais derrière ma mère, je ne répondais pas, j’avais du mal à me faire des amis, … . Mais avec le temps et les encouragements familiaux, j’ai réussi à me débrouiller par moi-même. A l’heure actuelle, je suis tout à faire capable d’aller trouver des inconnus dans la rue sans devoir faire un effort. Ma timidité étant toujours un peu présente, elle a quant même pratiquement disparue!

  4. je pense que l’entourage est très important
    petite j’étais très timide.
    Enfant unique de parent agé (les enfants de mes oncles tantes amis de mes parents étaient beaucoup plus agé que moi), vivant dans un hameau et allant dans une école élémentaire à classe unique, parents très occupé par le travail …gardé par mémé qui ne supportait pas le bruit.
    A la fermeture de l’école élémentaire alors que je finissait mon cm1, l’école ne comptait plus que 5 élèves dont 3 en maternelles… j’ai intégré une classe de cm2 de plus de 30 élèves.
    le choc fut terrible.
    je me souviens des récréations (horrible) à rester seule ou avec une petite de maternelle que je connaissait.
    bref ma timidité n’est toujours pas passé, mais je la cache mieux. Au bureau, je peux même passé pour exubérante, je me suis fait des amis en fac.
    mais, j’ai de gros problème pour être proche des gens, à faire face à des situations nouvelles, je me réfugie beaucoup dans la lecture.
    dés qu’une personne se rapproche trop de moi, veut trop en savoir, soit je fuis soit je tourne la situation en dérision.

    bref, ceci est un plaidoyer contre les classe unique (heureusement il n’y en a de moins en moins)

    1. @solange: Merci beaucoup pour ton témoignage.

      Il met en exergue l’importance de l’enfance dans la genèse de la timidité, et l’importance d’une vie sociale équilibrée dès la petite enfance pour éviter l’apparition de la timidité.

  5. Grace a votre article je m’aperçois, que c’est en partit de mes gênes que mon enfant peut être aussi timide l’étant moi aussi quand j’été plus jeune, j’essaye par tout les moyens de le rendre moins timide, mais étant peut être pas souvent avec lui du à ma vie professionnelle chargée, je devrais peut être m’aider de vos conseils pour qu’il puisses s’épanouir plus lors de goûters entre copains ou bien pendant les anniversaires !

    1. @christian: Je ne pense pas que ce soit du fait de vos gênes que votre enfant est timide. Il a peut être une tendance naturelle. Et vous l’avez surement influencé par votre propre timidité ou, plus généralement, par votre comportement.

      Les enfants sont des éponges et apprennent par mimétisme en s’inspirant des adultes en qui ils ont confiance. Les parents en tout premier lieu.

      Si cet article vous donne des pistes, j’en suis ravi.

      Une dernière chose … Quand j’écris “vous l’avez surement influencé …”, n’allez vous “flageller” ou vous traiter de père indigne. En tout état de cause, vous n’avez pas voulu volontairement porter préjudice à votre enfant. En plus, vous vous souciez de lui et souhaitez l’aider (la preuve: vous avez lu cet article). Et ça, ce n’est pas la marque d’un père indigne.

      Quant à votre vie professionnelle chargée, nous sommes tous confrontés, à un moment ou un autre, à ce problème. Outre l’aspect timidité, le risque est surtout que vous regrettiez un jour ne pas avoir passé de temps avec votre enfant quand il était jeune …

  6. article intéressant!!! la timidité existe chez certains enfants mais je pense que ce sont les parents qui doivent les aider à le combattre dès le bas âge. En quoi faisant??? En leur inscrivant à certaines activités à l’école ou en dehors de l’école. Des activités qui leur permettront de s’exprimer facilement sas avoir honte: le théâtre, la musique, la danse, la peinture ou le sport peut aider.

  7. Très bon article, je plussoie les propositions de sandra, : activités sportives , de groupe ou en équipe si possible. C’est ce qui a marché pour moi et vraiment très bien.

  8. Moi, mon fils a toujours honte devant des gens (même si il les connais) plus grand que lui, example sa tante maternelle , et même des amis à moi, si il est avec d’autres enfants par contre, il n’est plus timide du tout, y a t’il une solution ?

    1. Si votre fils a honte devant les adultes, c’est-à-dire sa tante maternelle et vos amis, et qu’il préfère rester avec ses cousins ou ses copains/copines de son âge, même s’il a réussi à ne pas être timide avec eux, c’est parce qu’à mon avis, les conversations d’adultes ne l’intéressent pas du tout, tant qu’il est encore un enfant ! Normal, il me semble logiquement qu’un enfant préfère rester avec d’autres enfants qu’avec les adultes.

  9. Ma fille est timide avec mes amie m’a famille à l’école devant le tableau avec le maitresse mais elle a des amies et avec eux tout va bien mais pour le reste sa reste compliqué des qu’il y a du monde que dois je faire ma fille a 4 ans edemie et depuis on va dire c est 2 ans sa empire merci

  10. Bonjour, pour ma part c’est l’apprentissage de la musique qui ma débloqué étant gamin. Et ma mère pourrait vous dire à quelle point cela a été compliqué à gérer…
    ( pas possible de participer à la sortie classe de neige, peur de la récréation, déprime à chaque rentrée jusqu’à la 3eme, …)
    Et maintenant je suis professeur de musique Diplômé d’Etat (j’enseigne en conservatoire) et je remarque à mon tour les bienfaits d’un apprentissage musical chez les enfants. Ils se retrouvent valorisés avec des points communs aux autres pratiquants et des liens de confiances se créent avec complicité.

  11. Mon enfant a 4 ans et demi et tres timide et réservé… il n.ose pas poser des question en classe et a du mal a s ouvrir aux autres… il est comme moi a son âge d ailleurs je le suis toujours aujourd’hui… je me pose beaucoup de question et j aimerais beaucoup l.aider a s ouvrir un peu plus et oser faire les choses sans peur… merci pour vos conseils

  12. Bonjour,

    Ma fille de 4 ans est très timide, pour l’aider, nous l’avons inscrit à une activité extra scolaire mais après un premier cours qui s’est globalement bien passé, depuis le deuxième, elle ne veut pas participer, elle pleure et la seule chose qui la calme et de s’installer sur le côté et regarder.
    Je l’ai inscrit pour 6 mois et je ne sais pas quoi faire, faut-il insister en douceur.
    Faut-il arrêter ?
    Merci d’avance pour vos conseils

  13. Bah moi, à part la crèche, l’école, les voyages scolaires, les babysittings et l’invitation de mes amis à la maison (y compris chez eux pour leur anniversaire où dormir le soir), la chorale m’a permis de sortir de la timidité, et ce dès le plus jeune âge, grâce au film “les choristes” ou encore des émissions TV musicales comme Star Academy (depuis l’âge de 4 ans et jusqu’à 11 ans pour les saisons de Star Academy, et l’âge de sept ans pour le film “les choristes”). Et bien sûr le théâtre également, quand j’étais au collège (5e et 4e). Mais j’ai toujours aimé la chorale depuis mon enfance et j’en fais toujours en étant adulte. Du coup, j’aime chanter depuis que je suis petite (j’ai été très très tôt initiée à la musique en étant bébé). De plus, je trouve qu’inscrire son enfant à une chorale peut-être une très bonne idée pour surmonter la timidité. Qu’en pensez-vous ?

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