Le regard des autres : ce que vous valez, ce que vous êtes
Nous sommes constamment regardés et observés, jugés et évalués, notés ou casés dans des grilles. Ces notes ne reflètent pas ce que nous sommes et ce que nous valons. Elles n’en sont qu’une timide et vague ébauche. Pourtant, nous leur accordons beaucoup de poids et de pouvoirs. Voici 3 approches pour leur reprendre ce pouvoir.
Depuis notre plus jeune âge, nous sommes tous soumis à l’évaluation, au jugement, aux critères, au regard, … de notre entourage. Quelque soit la forme que prend cet entourage : nos parents, notre famille, l’école, la fac, notre employeur, nos amis, nos voisins, … Nous sommes tous pesés, sous-pesés, évalués, mesurés, estimés. Nous sommes tous placés dans une boîte et puis basta !
Toutes ces grilles et notes, toutes ces évaluations et estimations ne sont pas toutes inutiles. Certaines peuvent avoir leur utilité. Mais elles ont aussi leur revers de médaille …
En tant qu’animal social, nous nous y soumettons plus souvent qu’à notre tour. Afin d’être accepté et de rentrer dans le moule, afin de ne pas décevoir notre entourage.
Et lorsque nous étions enfant, nous prenions cela pour des vérités. Surtout lorsque c’était nos propres parents qui nous les servaient. Ces injonctions, parentales ou non, ont modelé l’adulte que nous sommes devenu.
Elles ont façonné les croyances qui nous habitent et nous influencent.
Tout cela explique nos difficultés actuelles à avoir confiance en nous, à nous exprimer pleinement, à exploiter notre plein potentiel, à nous épanouir. À être, tout bonnement.
Sortir de ces boîtes et de ces carcans, ce n’est pas chose simple. Notre environnement vous mettra forcément des bâtons dans les roues. Mais le plus gros de ces bâtons viendra de nous-même. Les peurs qui nous paralysent ne manquent pas. Et avant même ces peurs, il y a la simple possibilité de croire que vous pouvez vous dégager de ces injonctions.
Je vous propose ici 3 réflexions pour vous aider à franchir ce pas …
Cela n’engage que l’autre
L’estimation et l’évaluation à laquelle nous sommes soumis n’engage, en fait, que celui qui nous y soumet.
Celui qui vous juge le fait à travers ses propres yeux, ses propres expériences, ses propres croyances, ses propres interprétations, ses propres intérêts, ses propres valeurs. Ce que vous êtes à ses yeux est donc déformé par le prisme de ce qu’il est lui-même.
Son jugement n’aura donc qu’une portée limitée. Bien sur, cette portée sera d’autant plus importante que la personne sera importante à vos yeux. Mais le principe reste le même : son jugement n’engage d’abord que lui-même.
En fait, vous le faîtes vous-même. Vous allez encenser un comportement parce qu’il flatte vos valeurs. Et vous allez en descendre un autre qui, à l’inverse, choque ces mêmes valeurs. Pour autant, ce comportement ne mérite pas forcément une telle sanction. Bon certains, si. Mais pour la plupart …
Cela n’est qu’une partie de vous-même
Toutes les notes et toutes les grilles d’évaluation du monde ne permettent de ne vous évaluer que dans un domaine en particulier. Or vous êtes bien plus que cela. Vous êtes bien plus qu’une compétence, un savoir, une attitude, un point fort ou un point perfectible.
Ce n’est pas parce que vous n’êtes pas doué dans un domaine particulier que vous êtes doué nulle part.
Je vais prendre l’exemple de ma jeune sœur. Les mathématiques ne sont pas sa tasse de thé. Et l’école traditionnelle est bien trop abstraite pour elle. Pourtant, à ce jour, elle s’éclate à l’école : elle suit une formation professionnelle qui exploite ses capacités d’empathie et à prendre soin des autres. Encore 2 ans et elle aura un boulot qui lui plaît. Il y a 2 ans, une telle issue n’était pas évidente. Mais en partant de ces points forts, elle a réussi à trouver la formation qui lui convient.
D’ailleurs, ayant parlé de l’école et des mathématiques, je vais me permettre de faire une petite digression …
En France, les études sont fortement orientées mathématique et logique. Et le QI, mesure de l’intelligence mathématique, est le révélateur unique et absolu de notre intelligence. Comme si il n’y avait que l’intelligence mathématique qui existait …
Et bien non !
D’après Howard Gardner, il n’y aurait pas moins de 9 types d’intelligence : l’intelligence logico-mathématique, l’intelligence linguistique ou verbale, l’intelligence intrapersonnelle, l’intelligence interpersonnelle, l’intelligence visuo-spatiale, l’intelligence naturaliste, l’intelligence musicale, l’intelligence kinesthésique et l’intelligence existentialiste. Seuls les cailloux n’ont aucune de ces formes d’intelligence. Il y en a donc au moins une dans laquelle vous excellez !
Ce qui est vrai un jour ne l’est pas toujours
La mentalité de croissance, vous connaissez ?…
Elle est le contraire de la mentalité fixe. Cette dernière explique que ce qui est restera tel qu’il est. Vous garderez vos défauts, vous resterez mauvais et ignare. Point de salut pour vous !
La mentalité de croissance, à l’inverse, explique que ce qui est peut changer. Vous pouvez corriger vos défauts, vous pouvez apprendre de nouveaux savoirs, vous pouvez acquérir de nouvelles compétences et de nouvelles habitudes, vous pouvez changer et vous améliorer.
Or il vous appartient de choisir. Vous pouvez choisir de respecter les préceptes de la mentalité fixe. Mais vous pouvez aussi choisir la mentalité de croissance et décider que l’évaluation d’un jour n’est valable … que ce jour.
Oui, aujourd’hui, vous n’y connaissez rien en mécanique automobile. Mais demain ?… Oui, aujourd’hui, vous êtes un salarié dépendant de votre employeur. Mais demain ?… Oui, aujourd’hui, vous n’êtes pas capable de courir plus de 500 mètres. Mais demain ?… Oui, aujourd’hui, vous êtes incapable d’aligner 2 mots en public. Mais demain ?…
Ce demain, il vous appartient de le choisir.
Bien sur, la mentalité fixe a ses bons cotés. En particulier, elle est sécurisante : vous restez dans un cadre connu, vous n’avez rien de particulier à faire. Mais elle a aussi un coté effrayant : vous êtes déjà un peu mort …
Ce coté effrayant, la mentalité de croissance en a aussi un, dans la mesure où vous allez à la rencontre de l’inconnu, et aussi de quelques échecs ou déconvenues. Mais c’est aussi s’offrir la possibilité d’agir et de découvrir, la promesse de lendemains plus épanouis et la certitude de journées plus épanouissantes.
Conclusion
Vous êtes bien plus que les estimations, les évaluations, les notes ou les avis de votre entourage et de votre environnement. Vous êtes et vous valez bien plus que ce qu’ils veulent bien vous laisser croire.
Vous êtes et vous valez bien plus que ce que vous voulez bien le croire vous-même.
Ne laissez jamais personne vous dire ce que vous valez, vous dicter ce que vous pouvez réaliser, vous imposer vos limites. Qui que soit cette personne. Même si c’est vous.
Alors je viens juste de commencer la lecture de l’article, et, je le promets, il faut faire très attention à l’emploi de « Nous sommes constamment regardés et observés, jugés et évalués, notés ou casés dans des grilles ».
Il ne faut surtout pas appuyer sur cette croyance paralysante qu’ont toutes les personnes qui n’ont pas confiance. La vérité c’est que tout le monde se juge (à la hâte), mais qu’en réalité, tout le monde se fout de tout le monde. Les gens ont souvent besoin, en jugeant, d’équilibrer en permanence leur mode de valeurs, et de se resituer eux-mêmes.
Il faut surtout se dire à tout moment que les jugements, c’est ce que les gens trouvent pour se rassurer. Les gens qui sont parfaitement imperméables à ce qu’ils veulent que l’on pense d’eux (et qui ne sont pas des ordures sans aucune sensibilité, ce qui est difficile) ont, je le pense, beaucoup moins tendance à juger. Ils n’ont pas besoin de se dire qu’ils sont mieux que leur voisin…
Totalement d’accord !
Ce que les autres pensent de nous, ce sont comme des centaines de fausses valeurs. C’est quand on commence à y croire que ces valeurs deviennent réelles.
Si nous le croyons vraiment, nous pouvons tout accomplir !
Mark Twain disait : “Ils ne savaient pas que c’était impossible, alors ils l’ont fait.”.
Alexandre Bardiaux de http://motiv-expertlexpertdelamotivation.blogspot.be/p/comment-sautomotiver-en-peine-quelques.html
Bonjour Greg,
Merci pour cet article ! Il donne vraiment envie de se dépasser !
J’apprécie particulièrement ta phrase de conclusion : “Ne laissez jamais personne vous dire ce que vous valez, vous dicter ce que vous pouvez réaliser, vous imposer vos limites. Qui que soit cette personne. Même si c’est vous.”
C’est tellement vrai ! Beaucoup des gens que je coache ont des problèmes avec leur entourage ( proches, amis, familles,… ) car ces personnes les démotivent !
Il ne faut jamais et sous aucun prétexte se laisser diminuer ! Si cela vous intéresse, voici ce que je leur réponds : http://motiv-expertlexpertdelamotivation.blogspot.be/p/beaucoup-de-gens-ecoutent-lavis-de.html
Bonne motivation à tous et surtout, croyez en vous !
Alexandre Bardiaux de http://motiv-expertlexpertdelamotivation.blogspot.be/
Ah la problème confiance en soi… pour moi ce fut un calvaire qui a duré des années et des années!
Un beau jour, quelqu’un m’a juste fait comprendre que c’est le blocage était moi-même mais j’aurai aimé trouver, de manière anonyme un site tel que celui-ci pour m’en sortir et en guérir rapidement!
En tous cas, ceci est et restera vrai pour moi « Ne laissez jamais personne vous dire ce que vous valez, vous dicter ce que vous pouvez réaliser, vous imposer vos limites. Qui que soit cette personne. Même si c’est vous. »
Grand merci pour cet article
AL
C’est vrai que c’est toujours difficile de savoir ce que l’on vaut vraiment. Et je suis tout à fait d’accord avec la mentalité de croissance. Pour ma part, je fais encore partie de ces gens qui ont du mal avec le changement. Et je suis d’attaque pour essayer de changer ça après avoir lu votre article. En tous cas, merci beaucoup.
C’est vrai que le regard des gens peut nous déstabiliser. On devrait pouvoir faire abstraction de ce que les gens pensent de nous. En réalité, ce n’est pas vrai. On doit constamment se dire que l’on vaut plus que ce que notre entourage pense de nous. Il faut toujours avoir une haute estime de soi sans pour autant être trop prétentieux.
Quand je suis entré pour la première fois dans le monde du travail, j’étais super timide parce que j’avais peur des jugements des autres!! Mais une fois, j’ai pu réaliser ce que l’ensemble du personnel ne pouvait faire et ça m’a encouragé à évoluer parce qu’à ce moment là je savais que je valais plus que ce les autres estimaient de moi!! Super article et j’aimerais juste ajouter que pour évoluer et connaitre réellement ce qu’on vaut, c’est d’essayer quelque chose qui nous semble impossible!! Une fois que la réussite est au rendez-vous, on pourra développer nos talents cachés et améliorer aussi bien notre statut social que notre salaire!! Désolé, mais j’ai axé essentiellement mon commentaire sur l’emploi!!