La fable du vieux paysan chinois, de son fils et de son cheval. Ou l’art de relativiser et de garder confiance.

Laissez-moi vous raconter un petit conte philosophique sur la confiance, sur l’art et l’importance de relativiser. Car même si elle parle d’un vieux paysan chinois, de son fils et de leur cheval, le vrai sujet de cette histoire, c’est bien celui-ci : comment relativiser. Pour ne pas se laisser emporter des événements trop heureux ou trop malheureux.

Relativisez pour garder confiance.

Nous avons tous tendance à tirer rapidement une conclusion de tout événement contraire ou du mauvais résultat de nos actions et entreprises. Et cette conclusion est souvent négative lorsqu’on manque de confiance en soi.

En fait, prendre du recul et relativiser est important.

Il est toujours bon de relativiser, de considérer le verre à moitié vide mais aussi à moitié plein, de regarder le coté positif des choses plutôt qu’uniquement le coté négatif.

Il s’agit autant d’une attitude positive à appliquer que de simple bon sens. Car on ne peut jamais être sur des suites et des conséquences de tout événement.

Plutôt que de continuer mon discours, je vous propose un conte philosophique sur la confiance

La fable du vieux paysan chinois, de son fils et de son cheval

C’est l’histoire d’un vieux paysan chinois qui vivait seul avec son fils. Il n’avait pour toute richesse qu’un magnifique cheval.

Le paysan suscitait la jalousie des plus riches du pays qui voulaient lui acheter ce cheval. Chaque fois qu’on lui proposait une fortune pour l’animal, le vieillard répondait :

« Ce cheval est beaucoup plus qu’un animal pour moi, c’est un ami, je ne peux pas le vendre. »

Un jour, le cheval disparut. Les voisins, rassemblés devant l’étable vide, donnèrent leur opinion :

« Il était prévisible qu’on te volerait cette bête. Pourquoi ne l’as-tu pas vendue ? Quel malheur ! »

Le paysan se montra plus circonspect :

« N’exagérons rien. Le cheval ne se trouve plus dans l’étable, c’est un fait. Tout le reste n’est qu’une appréciation de votre part. Comment savoir si c’est un bonheur ou un malheur ? Nous ne connaissons qu’un fragment de l’histoire. Qui sait ce qu’il adviendra ? »

Les gens se moquèrent du vieil homme …

Quinze jours plus tard, le cheval revint. Il n’avait pas été volé, il s’était tout simplement échappé. Lassé par sa petite escapade, il revenait et ramenait avec lui une dizaine de chevaux sauvages. Les villageois s’attroupèrent de nouveau :

« Tu avais raison, ce n’était pas un malheur mais une bénédiction. »

Le paysan leur répondit :

« Je n’irai pas jusque là. Contentons-nous de dire que mon cheval est revenu. Comment savoir si c’est une chance ou une malchance ? Ce n’est qu’un épisode. Peut-on connaître le contenu d’un livre en ne lisant qu’une phrase ? »

Les villageois se dispersèrent, pensant que le vieil homme déraisonnait. Recevoir 10 beaux chevaux était indubitablement un cadeau du ciel.

Trop Ã¢ge pour le faire lui-même, le vieux paysan laissa son fils, malgré son inexpérience, commencer le dressage des chevaux sauvages. L’un d’eux le jeta à terre violemment à terre et le blessa gravement. Les villageois vinrent une fois de plus donner leur avis :

« Mon pauvre ! Tu avais raison, ces chevaux sauvages ne t’ont pas porté chance. Voilà ton fils unique estropié. Qui donc t’aidera dans tes vieux jours ? »

La réponse du paysan les étonna de nouveau :

« Voyons, n’allez pas si vite. Mon fils a perdu l’usage de ses jambes, c’est tout. Qui dira ce que cela nous aura apporté ? La vie se présente par petits bouts, nul ne peut prédire l’avenir. »

Quelque temps plus tard, la guerre éclata et tous les jeunes gens du village furent enrôlés dans l’armée. Sauf le fils invalide du vieux paysan. Les villageois vinrent se lamenter auprès du vieil homme :

« Tu avais raison, ton fils ne peut plus marcher, mais il reste auprès de toi tandis que nos fils vont se faire tuer. »

Ce à quoi il leur répondit :

« Je vous en prie, ne jugez pas hâtivement. Vos jeunes sont enrôlés dans l’armée, le mien reste à la maison, c’est tout ce que nous pouvons dire. Dieu seul sait si c’est un bien ou un mal. »

Quelques réflexions

À divers moments de l’histoire, le vieux paysan aura pu se flageller, s’accabler de tous les maux, douter de lui voire perdre confiance. Lorsque le cheval s’est échappé, alors que précédemment il aurait pu le vendre. Ou lorsque son fils a été gravement blessé.

Pourtant, il n’en a rien été.

Il s’est simplement contenté d’agir au mieux, en gardant la tête froide, en étant raisonnablement positif et en ne s’accablant pas plus que cela.

Il est resté modéré dans ses réactions et a su garder confiance en ses capacités, en la Vie et en des jours meilleurs.

Il a su prendre du recul et relativiser.

Bien sur, dans la vraie vie, rester aussi placide n’est pas toujours chose simple. Et même si ce texte reste un conte, il met bien en évidence le fait que tout événement, aussi malheureux soit-il au premier abord, peut avoir des conséquences positives. Et l’inverse aussi, d’ailleurs.

Il n’appartient qu’à vous de voir, de découvrir ces conséquences positives. Cela passe par une attitude positive de votre part. Et cela a pour conséquence évidente qu’il ne faut pas vous dévaloriser plus de que raison lorsque quelque chose tourne mal. Gardez confiance en vous et en vos capacités.

Bien sur, l’idéal est de tirer parti des événements ou de vos erreurs. Et ce petit conte ne vous explique pas comment.

Mais en restant positif et confiant, tout doucement, vous apprendrez aussi cela …

7 Commentaires

  1. Sans connaître cette belle histoire auparavant j’étais déjà comme ce vieil homme. Tout le monde me le reproche sans cesse mais pourtant, cette histoire ne fait que conforter mon avis.

  2. effectivement prendre le bon coté des choses est primordiale pour garder confiance en soi, mais parfois une aide extérieur même infime peut être beaucoup plus forte que si on reste seul dans son coin

    1. @emanuelle: Nos ressources propres étant limitées, même en essayent d’être positif, on peut toujours avoir un coup de moins bien. Ce n’est ni rédhibitoire ni grave.

      Effectivement, dans ces cas, un coup de pouce extérieur, ça peut aider 🙂

  3. Bonjour Greg,

    Merci pour cette belle histoire. Relativiser une situation ne peut apporter que des effets bénéfiques.

    Plutôt que de se lamenter, on peut agir. Plutôt que de pleurer seul, on peut trouver des solutions. Plutôt que d’abandonner, on peut recommencer.

    Comme je l’explique ici : http://motiv-expertlexpertdelamotivation.blogspot.be/p/quest-ce-que-la-peinture-peut-vous.html

    Je pense que, comme un peintre, il faut voir les choses en perspective et relativiser.

    Alexandre Bardiaux

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